Alemannische Fastnacht

„Geiβenmeckerer“ portant des masques à cornes et des barbiches dénoncent les écarts de conduite des autorités. Les cortèges du Carnaval souabe-alémanique comptent parmi les fêtes populaires les plus authentiques, les plus endiablées et les plus originales de Forêt-Noire.

L’ouverture du carnaval, « Fastnacht », « Fasent » ou « Fasnet », est en principe le 6 janvier, le jour de l’Epiphanie. C’est le moment où l’on « dépoussière » les costumes et les masques pour aller les uns chez les autres. Les « grandes journées » du carnaval des rues se déroulent toujours en février.

Celui qui, au mercredi des Cendres n’a pas encore eu assez de carnaval souabe-alémanique devrait pousser jusqu’à Weil am Rhein, à la limite sud-ouest de la Forêt-Noire : là l’ambiance est à la fête avec le « Buurefasnet », le dimanche qui suit le mercredi des Cendres, avec le défilé des « Hästräger » et « Guggemusiker ». Et à Bâle toute proche commence le lendemain à 4h du matin le « Morgestraich » qui va durer 72 h.

Le « Fasnet » alémanique est très différent du carnaval rhénan, beaucoup plus récent. Au lieu des danseuses « Funkenmariechen », ce sont des sorcières, des Schuttige, Hansele, Narros, Spättle, Diables, Morbili, Geiβenmeckerer et Federahannes qui marchent, tapent du pied, sautent et bondissent dans les rues des villages et des villes de Forêt-Noire.

Le traditionnel Scheibenschlagen (lancer de disques) marque la fin du carnaval alémanique. Des petites plaquettes de bois carrées et incandescentes sont fixées sur des baguettes de noisetier et puis lancées le plus loin possible de la montagne dans la vallée. En le faisant, on formule des vœux pour un être cher.

Dans nos musées du carnaval, vous pourrez vous plonger, même hors de la période du Fastnacht, dans l’ambiance débridée et multicolore du carnaval, et en savoir un peu plus sur les costumes, les masques et les corporations de carnaval.